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Rencontres avec professionnels

  • Escale sur le Morgenster.

    Escale à Sète, c'est une fête maritime organisée tous les deux ans à Sète depuis 2010. Cet événement maritime est actuellement la plus importante concentration de bateaux traditionnels sur la façade méditerranéenne de la France. Cette édition 2022 accueillera 120 navires historiques, dont quelques-uns sont les plus grands du monde et une cinquantaine de groupes de musiques essentiellement de chants de marins. C'est un événement gratuit où tout le monde peut aller mais la visite des navires peut parfois être payante. Cet événement fait le bonheur des petits comme des grands et peut amener à créer de futures vocations pour le métier de marin et continue de faire vivre la tradition maritime Française.

    L'arrivée du Morgenster est une première pour Escale à Sète, dont l’intérêt est de promouvoir ce magnifique navire de 1919 à tous les visiteurs de cet événement. Le navire est subventionné par l’organisme de l’événement (la ville de Sète et Escale à Sète ) qui couvre la totalité des frais au  fonctionnement  et à la venue du navire, lors de l'événement.

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  • Voyage à Paris.

    IMG-20211209-WA0007.jpgOù comment en 5 jours entrer dans le centre névralgique de la marine française. Comité national des pêches, Marché international de Rungis, Salon nautique, Forum des métiers de la mer à l’institut océanographique, Muséum national d’histoire naturelle : un programme intense mais passionnant pour de futur professionnels et marins éclairés ! À Paris, les rencontres avec les scientifiques, entrepreneurs et décideurs ont permis aux étudiants de s’enrichir et d’appréhender leur avenir.

    À Wissous, à 20min de Rungis, les ateliers de conditionnement de Poiscaille – une entreprise valorisant les captures issues de la pêche responsable – débordent d’une activité à laquelle personne n’était préparé. Les fondateurs (Gaëtan Lemercier, Charles Guirriec et Charles Braine) favorisent le circuit court et l’accès dans les terres à un produit maritime de qualité. Une éthique paradoxalement mise à mal par une demande exponentielle, confirme Elisabeth Vallet, de Ethic océan, qui vise à sensibiliser fournisseurs et transformateurs sur l’état des stocks commercialisables. Difficile de distinguer la pêche durable et la pêche artisanale quand les stocks affaiblis continuent d’être exploités ! Une complexité démontrée par l’absurde à Rungis, le marché le plus important d’Europe : une daurade pêchée à Sète, achetée par un grossiste-mareyeur, peut passer par Paris pour revenir dans l’Île singulière ! Rungis, une ville dans la ville, plaque tournante de l’import-export alimentaire : on y centralise des poissons de tous les horizons, saumons de Norvège, poissons-perroquets et daurades coryphènes de Tahiti, vivaneaux du Sri Lanka, églefins de Mer du Nord mais aussi, plus proches de chez nous,  cabillauds, merlus, lieus noirs, tacauds, juliennes, turbos, raies, requins, ou des poissons d’eau douce, truites, pangas, tilapias, brochets, carpes …

    Marché modèle des années 70, Rungis incarne désormais la surexploitation, la surconsommation et l’absence de logique dans son fonctionnement. Un système obsolète par rapport aux idéaux environnementaux d’aujourd’hui, au retour au circuit-court.

    A défaut de voir la mer pendant une semaine, on peut en apprendre beaucoup sur elle, sur l’avenir de la pêche, de l’environnement marin au travers de divers échanges et conférences. C’est loin de la mer que son histoire s’écrit.

  • DEVENIR MARIN.

    IMG_2054.jpgOn ne naît pas marin on le devient. Ce n’est pas juste une personne travaillant sur un bateau mais surtout  une philosophie de vie. Un goût pour l’aventure, les grands espaces, la découverte et l’élément naturel. La mer est remplie de mystères - on connaît plus la surface de la lune que les abysses – et de légendes qu’ont nourris nos représentations d’enfance (Moby Dick, le Kraken, l’Atlantide ) et nos clichés d’adulte ( alcoolique, chiqueur, bagarreur, misogyne). En plus d’alimenter notre imaginaire, la mer est nourricière de par ses ressources et son exploitation : le transport est la première marque d’anthropisation du milieu, suivie de l’exploitation –pas toujours raisonnée- des ressources naturelles. 

    Il y a un paradoxe à être marin, c’est faire partie d’un équipage  isolé du reste du monde et ressentir en soi une liberté absolue, la mer n’appartenant à personne. Il y a une transmission de la connaissance et du savoir-faire nécessaire afin d’aspirer à être en  autonomie face à la mer. La liberté des marins s’acquiert avec l’expérience mais reste encadrée par le code marin. Ce dernier exclut toute ségrégation et impose  le secours de toute  personne en péril. Cette solitude partagée  implique  une solidarité maritime connue de tous les marins mais incompréhensible pour les Terriens.

    Le milieu maritime est en évolution constante, il s’adapte aux changements moraux et environnementaux tels que la féminisation du métier (personne n’a oublié  Florence Arthaud !) et l’essor d’un mode de transport archaïque qu’est le retour à la voile dans la marine marchande.

    Finalement devenir marin est un choix et un apprentissage permanent, on devient marin par déterminisme social et familial mais surtout par amour inconditionnel pour la mer. Une passion qui est et restera sous le joug  de Poséîdon. Depuis la Grèce antique, n’y a-t-il pas « 3 types d’Hommes, les vivants, les morts et ceux qui prennent la mer » ?