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Le Journal De Bord - Page 4

  • Carte postale de stage (6).

    Sans titre.pngJ'ai passé huit semaines sur l’Aranui 5, basé à Papeete, en Polynésie française, le seul navire de l’armement Aranui  encore en activité. Un navire mixte mélangeant croisière de luxe et fret, effectuant des missions de ravitaillement et d’excursion touristique aux îles Tuamotu , Marquises et Australes . Durant mon stage j’ai tenu plusieurs postes, celui de timonier, où mon devoir était de prendre la barre lors des manœuvres, mais aussi faire du quart, créer des passages -plans (cartographie), aborder la météorologie etc. J’ai aussi travaillé avec le lieutenant sécurité, effectué des inventaires de sécurité , mais aussi des réglages de portes-incendies, des vidanges de pompes, des graissages de vanne-incendie... Le matelotage fit aussi partie de l'aventure,  les ordres d’un Bosco aussi fort que sévère : nettoyage du navire, piquage de la rouille, ponçage, peinture et bien d’autres réjouissances. Et pour terminer, j'ai tenu le poste de Lieutenant-environnement, primordial sur des navires de ce type, naviguant dans des milieux insulaires. Nous avons effectué des réunions de sensibilisation destinées à tout l’équipage pour protéger notre environnement  (tri des déchets à bord et à terre ) mais aussi la biodiversité (espèces envahissantes ). Ce stage m’a éclairé sur le métier, consolidé mes choix. J’ai eu la chance de pouvoir vivre cette expérience unique, découvrir la Polynésie française, ce petit paradis au milieu du Pacifique. Je souhaite à tous les étudiants de pouvoir la vivre et de postuler sur un navire tel que l’Aranui, parfait pour apprendre les métiers de la mer.

    Théo Garny.

  • Carte postale de stage (5).

    image.pngJ’effectue un stage de 8 semaines au Cépralmar, qui fête ses 40 ans cette année. Le Cépralmar travaille beaucoup en collaboration avec le Lycée de la mer, lequel possède du matériel que le Cépralmar n'a pas pour réaliser des manipulations. Cette association loi 1901 permet d’aider les professionnels dans leurs activités en élaborant plusieurs projets. Ceux sur lequels je travaille ont pour nom Natiustra et Pathogène. Natiustra a pour but d’aider les conchyliculteurs à produire eux-mêmes leurs naissains huîtres en installant différents collecteurs et en comparant le succès du captage. Actuellement les professionnels s’approvisionnent en grande partie de naissains provenant de l’Atlantique. Le projet Pathogène a pour but d’analyser les pathogénes de l'huître mais aussi l’eau de l’étang. Je mets à exécution le travail d’un technicien : pour Natiustra, nous d’exondons une fois par semaine environ les collecteurs, afin d’éliminer les algues, les balanes... Nous effectuons également des biométries sur des huîtres captées dans le but d’enregistrer la croissance des huîtres en les mesurant et en les pesant  (poids total coquilles et poids de chairs en fonctions des informations recherchées).

    Pour Pathogène, nous prélevons des échantillons en vue de les envoyer au laboratoire I.A.G.E, qu’ils puissent analyser les pathogènes. De plus, des sondages sont réalisés auprès des conchyliculteurs pour connaître leurs habitudes, suivre la prédation, la mortalité, le matériel utilisé et l’approvisionnement des naissains, mieux évaluer le nombres de coquillages dans l’étang. 

    J’ai également l’opportunité de piloter le bateau, pour mon plus grand plaisir.

    Lucie Lecocq.

  • carte postale de stage (4).

    IMG-20210928-WA0018.jpgJe suis embarqué à bord du POLARFRONT depuis début septembre : c'est un navire battant pavillon français, qui navigue essentiellement dans les zones polaires. C'est un M/S  (Motor Vessel ), qui transporte moins de 12 passagers, lesquels font du tourisme d'exploration en pays nordique.  J'apprends essentiellement le métier de matelot et d'officier chef de quart. On navigue sur des périodes allant de 8 à 15 jours sur l'archipel de Svalbard en Norvège, et sinon sur les côtes norvégiennes (le Groenland n'a pas été une destination programmée durant mon stage). La matinée, les tâches sont souvent répétitives : mise à l'eau des deux Zodiacs, mise en place de la coupée, nettoyage du pont, réalisation des inventaires si nécessaire et réparations diverses (table, chaise, tiroir…). J'aide les matelots le matin et l'après-midi, je fais de la navigation. Je dois faire un passage plan sur la carte marine, tracer notre route, préparer les PI (Parallèle Index) sur la carte que je mets par la suite sur le radar. Cela permet de savoir si on dérive et d'avoir des points tournants pour savoir à quel moment on doit changer de cap. 

    Récemment, pour aller de Longyearbyen (Svalbard) à Bodø (en Norvège continentale), nous sommes passés dans de nombreux chenaux très étroits dont un qui se nomme Raftsundet. Au moment de ce passage, j'étais de quart avec Pierre, l'officier qui était à la barre. J'avais pour mission la gestion de la navigation.  J'ai dû, à l'aide du passage plan, tracer des PI à chaque point tournant (à chaque fois qu'on changeait de cap) et les mettre rapidement sur le radar en lui disant quel cap suivre et à quel point de la côte le PI était raccordé, ainsi de lui signaler la couleur du feu de secteur dans lequel on se situait pour qu'il se repère visuellement. Pour ce type de manœuvre, on s'aide aussi beaucoup du sondeur en mettant l'alarme : par exemple, une alarme à 25m qui s'active en sachant qu'on est dans un couloir de 100m va permettre de savoir qu'on a dérivé de notre cap.

    L'équipage dont je fais partie réalise des exercices deux fois par semaine comme le SOPEP, l'Abandon, ou l'Incendie. On peut les faire sous forme d'instruction - un rappel des rôles de chacun - ou en drill, une mise en situation réelle.  Les jours de turn-over, quand on est à quai et qu'on dépose les passagers, j'ai eu les après-midi de libre pour visiter Longyearbyen, dîner avec l'équipage, faire quelques courses en prévision du prochain voyage, appeler des proches ou faire une randonnée. 

     La manœuvre pour être à quai est souvent la même : on fonctionne en 2 plus 1 donc 2 pointes arrière et 2 pointes avant plus une garde. Les pointes arrière sont à la plage arrière et les pointes avant ainsi que la garde sont sur la plage avant. Généralement on n'a pas de lamaneur. Pour capeler les haussières aux bittes d'amarrage, je saute sur le quai, je mets en premier la garde, ensuite la pointe arrière que je vais doubler avec la deuxième pointe arrière et je vais à l'avant répéter la même manœuvre.

     A Svalbard on mouillait tous les jours, afin que les touristes puissent faire des excursions en Zodiac et suivre des conférences sur la faune et la flore, prendre des photos (ours polaires, mouettes, phoques, morses, renard polaire, etc...). Pour le mouillage on utilise le guindeau, on vérifie toujours avant qu'on a bien stoppé, freiné et débrayé. On enlève le stoppeur puis on attend que la passerelle nous dise PAM 3 maillons (prêt à mouiller 3 maillons), pour qu'on enlève ensuite le frein. Un maillon est égal à 27m de chaîne. Pour remonter le mouillage, on récupère la chaîne au guindeau avec une personne qui va biturer : le biturage consiste à éviter que la chaîne fasse un tas et bloque lors du mouillage. Il faut donc, à l'aide d'un outil en bois en forme de L, prendre la chaîne et l'étaler. Voici quelques-uns des gestes professionnels pratiqués quotidiennement. À cela s'est ajouté le plaisir de voir une nature grandiose, sauvage (et en péril), des glaciers bleus, ou encore de découvrir la ville "Russe" hors du temps, Barensburg, et le seul bar gratuit au monde, le "Texas Bar", perdu sur les côtes des Spitzberg. L'équipage est fraternel, hyper-professionnel, accueillant et les conditions de navigation, à bord du Polarfront, excellentes. J'ai particulièrement aimé, de la part des officiers, leur envie de transmettre un savoir, un métier.  J'entends souvent dire autour de moi que ce voyage au-delà du cercle polaire est unique dans une vie. J'espère revivre prochainement l'expérience: les paysages, la faune et la flore sont sublimes et les conditions de navigation privilégiées.

    Matteo Blanc.