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Le Journal De Bord - Page 7

  • L'Explorateur des mers.

    IMG_4796.JPGLe Sea Explorer est un catamaran en aluminium de 24 m X 12 m, le deuxième plus grand navire de ce type en Méditerranée (après l’Ecolorato de Marseille).  Son mat bipode de 30 mètres de haut permet de le reconnaître facilement sur le port du Cap d’Agde. Ce navire est destiné prioritairement à la recherche et à la vulgarisation scientifique : observation des cétacés/oiseaux, prélèvements d’eau et de sédiments (pour mesurer les paramètres physico-chimiques, ou déterminer la nature du fond)… Toutes ces données sont intégrées à une base de données accessible librement en ligne et exploitées par les organismes scientifiques (IFREMER, IRD, CEPRALMAR, CNRS,…). Le Sea Explorer a été financé par une campagne de financement participative, une subvention régionale et des prêts bancaires. Son capitaine Michel Frank, ingénieur écologue et marin, l’a entièrement fabriqué de ses mains avec l’aide de bénévoles et de son équipage dans le but de sensibiliser le grand public - l'association Terre Marine, agréée par l'Education Nationale, accueille sur le navire des écoles primaires, des étudiants, des PMR, des scientifiques renommés... - à la préservation du milieu marin, un des poumons de la planète.

    Par 20 nœuds de vent (N/O) et mer agitée, difficile de distinguer les dauphins des moutons, l’écume des vagues. Mais on aura observé des puffins cendrés, des sternes, des goélands argentés ; pêché du phyto et du zooplancton et identifié les espèces ; analysé les données au microscope ; écouté des chants de cétacés et mesuré l’impact de l’anthropisation sur le milieu aquatique (nuisances sonores, vibrations, etc.). On s’est essayé à la voile, heurté à quelques aléas (sens du vent, hissage) et aux limites de notre compétence. On a suivi les chalutiers dans l’espoir de retrouver Flipper, sans succès et sommes rentrés au port un peu plus conscients encore de l’incertitude et la puissance de la nature, qui fait ce qu’elle veut, quand elle veut.

     

  • Larguez les amarres !

    L'occasion s'est présentée pour les étudiants de première année du BTSM de participer au concours de nouvelles des Automn'Halles, le festival du livre de Sète. Le thème de cette 3e édition était « Larguons les amarres » : au sens propre, comme au figuré, entre les liens qu'on défait et l'évasion, l'audace, le lâcher-prise.... Les douze nouvelles seront publiées sur le blog, dans la rubrique littérature, à raison d'une par semaine.

    Un écho particulier pour les étudiants du monde maritime, obligés d'imaginer, ces derniers mois, le voyage depuis leur salle de classe.

     

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  • DEVENIR MARIN.

    IMG_2054.jpgOn ne naît pas marin on le devient. Ce n’est pas juste une personne travaillant sur un bateau mais surtout  une philosophie de vie. Un goût pour l’aventure, les grands espaces, la découverte et l’élément naturel. La mer est remplie de mystères - on connaît plus la surface de la lune que les abysses – et de légendes qu’ont nourris nos représentations d’enfance (Moby Dick, le Kraken, l’Atlantide ) et nos clichés d’adulte ( alcoolique, chiqueur, bagarreur, misogyne). En plus d’alimenter notre imaginaire, la mer est nourricière de par ses ressources et son exploitation : le transport est la première marque d’anthropisation du milieu, suivie de l’exploitation –pas toujours raisonnée- des ressources naturelles. 

    Il y a un paradoxe à être marin, c’est faire partie d’un équipage  isolé du reste du monde et ressentir en soi une liberté absolue, la mer n’appartenant à personne. Il y a une transmission de la connaissance et du savoir-faire nécessaire afin d’aspirer à être en  autonomie face à la mer. La liberté des marins s’acquiert avec l’expérience mais reste encadrée par le code marin. Ce dernier exclut toute ségrégation et impose  le secours de toute  personne en péril. Cette solitude partagée  implique  une solidarité maritime connue de tous les marins mais incompréhensible pour les Terriens.

    Le milieu maritime est en évolution constante, il s’adapte aux changements moraux et environnementaux tels que la féminisation du métier (personne n’a oublié  Florence Arthaud !) et l’essor d’un mode de transport archaïque qu’est le retour à la voile dans la marine marchande.

    Finalement devenir marin est un choix et un apprentissage permanent, on devient marin par déterminisme social et familial mais surtout par amour inconditionnel pour la mer. Une passion qui est et restera sous le joug  de Poséîdon. Depuis la Grèce antique, n’y a-t-il pas « 3 types d’Hommes, les vivants, les morts et ceux qui prennent la mer » ?